Une charge impitoyable contre le capitalisme moderne « Il frise la cinquantaine, porte haut la cravate, aime faire ronronner sa GTI décapotable ou promener sa femme dans les palaces de Gstaad ou d'ailleurs. Il a parfois voué entre vingt et trente ans de sa vie à sa boîte, il est le bras droit de son suzerain de PDG qu'il ne tutoie pas mais presque, et il ignore que la disgrâce est imminente. Il ignore surtout les lendemains d'une dégradation expéditive, le bureau familier occupé par un « plus jeune et plus mobile », les yeux remplis de curiosité du voisin à qui il faudra tout expliquer etc. Cette chronique d'une chute annoncée est celle d'un col blanc haut de gamme, autrement dit d'un top dog. L'écrivain bâlois Urs Widmer en a fait la matière de Top dogs, pièce choc qui sonde le corps en pleine mutation des entreprises à gestion rationalisée. » Alexandre Demidoff, Le Temps, 25 avril 1998

Pièce phare du théâtre suisse contemporain, plus de 25 ans après sa création, Top dogs résonne particulièrement dans une société où précarisation du travail, burn-out et crises d'identité professionnelle sont devenus monnaie courante.